JEUDI 24 AVRIL 2025 / 20 h 30
L’HOMME SEMENCE de la compagnie Balagan
Un texte de Violette Ailhaud
Interprété par Julie Denisse – Mise en musique par François Heim
En partenariat avec la le théâtre la Chélidoine
Genre : Conte en musique
Salle château Robert – EGLETONS
Spectacle tout public à partir de 10 ans
Durée 1 h 15
C’est le témoignage saisissant d’une institutrice qui raconte comment, suite à la déportation de tous les hommes de son village des Basses Alpes, après le soulèvement républicain de 1851, femmes et enfants vont se retrouver seuls et vivre en autarcie. Violette est en âge de se marier, deux ans passent dans un isolement total entre femmes, elles font le serment que si un homme venait( s’il en restait), elles devraient le partager pour la vie de leurs ventres… Dans une langue crue, libre, sensuelle, et en même temps extrêmement pudique et sensible, Violette Ailhaud soulève des questions politiques sur la république, l’engagement et la répression, mais elle parle avant tout du désir, du plaisir, de l’amour et plus que tout de la liberté. Nous avons cherché longtemps un texte, plus exactement une parole de femme, que nous puissions habiter, faire vibrer ensemble.La genèse du projet est un immense désir de se rencontrer François Heim et moi-même sur un plateau. «L’Homme semence » a été une rencontre évidente et lumineuse, nous sommes tombés amoureux de l’écriture de Violette Ailhaud, de ce récit et des interrogations qu’il suscite. La langue de Violette, proche de celle de Jean Giono, est terrienne et a la couleur des plateaux des Alpes de Hautes Provences, paysages dont je suis pétrie car c’est le pays de mon enfance et de mes aïeux.
L’accordéon sensible et sensuel et les compositions mélancoliques de François se prêtent merveilleusement à ce texte. La scène est nue, un homme et une femme qui s’aiment racontent une histoire d’amour hors du commun, histoire qui semble sortie tout droit de la mythologie.
Ce spectacle, d’une grande simplicité, peut voyager du théâtre au plein air, de chez l’habitant des villes à celui des campagnes reculées, auxquelles il se prête tout particulièrement.
Il n’a besoin pour exister que d’oreilles attentives et de regards curieux.